dimanche 30 septembre 2007

Les "All" Blackwater...

Blackwater..C'est quoi? Une companie privée (parmi d'autres) chargée de la sécurité de certains emplacements et de certaines personnalités et en particulier des diplomates. Elles emploient ce que l'on appelle les "mercenaires". Leur nombre? A peu près 180 000. C'est bien plus que la quantité de soldats américains (160 000 avec le "surge", renforcement des troupes lié au plan de sécurité à Bagdad). Qui sont-ils? D'anciens soldats, légionnaires, pirates en manque d'adrénaline. La discipline militaire? Ils ne la connaissent pas ou peu. Ils tirent sur tout ce qui bouge. Employée par le Département d'Etat américain, la société aurait déjà des bénéfices avoisinant les 700 millions de Dollars...juste en Irak et dans le cadre de la "sécurité diplomatique". Qui est le patron de cette boîte? Parmi le cercle qui dirige cette société se trouvent Eric Prince, un conservateur évangélique ayant participé à la campagne de Bush Junior, l'ancien responsable de la CIA, J. Cofer Black et enfin Joseph Schmitz, l'inspecteur général du pentagone sous Rumsfeld. Une belle brochette...
Nous savons donc que ces mercenaires sont utilisés pour des missions sécuritaires et parfois spéciales. On ne compte plus le nombre de massacre liés à ces employés de Blackwater. Mais pour le reste, nous sommes dans le flou complet. Quel est leur rôle réel en Irak? Les mercenaires tués sont-ils comptabilisés dans le recensement des soldats américains tombés en Irak? Il semble que non. Le chiffre que l'on nous donne serait donc factice sinon en dessous de la réalité.
Enfin, l'actualité sanglante en Irak a remis la société Blackwater sous les projecteurs. Une affaire de meurtre, près de 30 irakiens assassinés dont 28 civils, aurait déclenché l'ire d'un gouvernement irakien impuissant et de moins en moins crédible du fait de son incapacité à imposer ne serait-ce qu'une décision.
L'incident s'est déroulé dans le quartier Mansour à Bagdad. Des policiers irakiens bloquent la rue Nisour pour qu'un convoi des Blackwater puisse passer. Une voiture civile freine un peu tard mais s'arrête. Les mercenaires ouvrent le feu...et balance une grenade sur le véhicule. A l'intérieur, une famille lambda. Tous morts, carbonisés... Les badauds tentent de fuir. Les mercenaires prennent peur et selon des témoins, ils tirent dans tous les sens et provoquent la panique générale dont ils sont eux mêmes sous l'emprise. Une scène chaotique. Pire, un massacre. Un enfant de 10 ans qui tentait de s'enfuir a été tué d'une balle dans la tête. Très précis pour un homme paniqué.
Aussitôt, le gouvernement irakien sous l'égide de Nouri Maliki proteste, demande l'expulsion de la société Blackwater et affirme détenir une vidéo attestant de la véracité du crime.
Mais quatre jours après la plainte, entendue et suivie d'excuses sortant de la bouche de Condoleeza Rice, rien n'a changé. Les mercenaires de Blackwater foulent les rues de Bagdad et d'ailleurs comme si de rien n'était. Mais que s'est-il passé? Où en est la plainte?
Et si après ça, on ne se pose pas la question de la crédibilité d'un gouvernement balloté par l'occupant américain, c'est qu'il y a anguille sous roche. Finalement, plus qu'un rôle sécuritaire en Irak, Blackwater s'octroie un rôle politique et prouve par son redéploiement dans les rues que c'est la souveraineté d'un pays qui a été rudement attaquée...

lundi 10 septembre 2007

Le monde musulman entre dans le mois de Ramadan

(AFP) - Le monde musulman entame cette semaine le jeûne du ramadan entre l'espoir d'une diminution des tueries en Irak et la crainte de troubles à Gaza, mais aussi dans l'anticipation d'un mois de recueillement, fête et générosité.De l'Indonésie à l'est au Maroc à l'ouest, la période doit débuter le plus souvent mercredi ou jeudi, voire dès mardi, selon les pays et que l'on est sunnite ou chiite.Mais comme chaque année, l'apparition du croissant de lune déterminera au dernier moment le début du mois sacré où, pendant quatre semaines, du lever au coucher du soleil, les musulmans du monde entier doivent s'abstenir de manger, boire, fumer et avoir des relations sexuelles.C'est aussi le plus festif des mois de l'année, avec ses longues veillées en famille et entre amis, malgré une inévitable hausse des prix pour l'occasion.En Irak, la population veut espèrer, sans trop y croire, une baisse des violences et l'armée américaine affirme que sa nouvelle stratégie a permis une amélioration de la sécurité.Alors que depuis quatre ans, le ramadan est synonyme en Irak de plus de violences, le commandant adjoint des troupes américaines, le général Ray Odierno, estime qu'une diminution des tueries, constatée le mois dernier, confirmerait une tendance et constituerait un "signe important" en faveur d'une réduction des effectifs.Signe d'accalmie, une timide reprise de l'activité est apparue sur le marché de Shoja, où les habitants de Bagdad aiment faire leurs courses avant le début du ramadan, prévu le 12 septembre pour la minorité sunnite, le lendemain pour les chiites."C'est une tradition que nous ne pouvons pas abandonner malgré les attentats", raconte Oum Ahmed, mère de quatre enfants.A Gaza, les Palestiniens passeront leur premier ramadan sous l'autorité du Hamas. Des responsables du Fatah et d'autres mouvements ont annoncé des prières de rue, interdites par le Hamas, faisant craindre des heurts avec la police islamiste.Au Liban, le ramadan coïncide avec l'élection présidentielle sur fond de tensions entre la majorité parlementaire antisyrienne et l'opposition soutenue par Damas et Téhéran.En Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe, la sécurité a été renforcée autour des lieux touristiques.Au Caire, 18 millions d'habitants et des embouteillages monstres, les agents de la circulation n'auront pas droit à des vacances: il faut permettre aux habitants de rentrer chez eux pour l'"iftar", le repas de rupture du jeûne.Dans le berceau de l'islam, l'Arabie saoudite, on s'apprête à travailler moins mais aussi à accueillir un million de musulmans pour la omra, le petit pèlerinage de La Mecque. Le ramadan pourrait y commencer dès mardi.Dans l'Iran chiite, le début du ramadan est attendu jeudi. Les autorités religieuses ont permis l'an dernier pour la première fois l'utilisation d'un avion pour observer la lune.Mais le respect du jeûne fait l'objet de mesures plus coercitives. L'an dernier, les restaurants de Téhéran avaient interdiction de livrer des repas dans la journée.Dans les hôtels de luxe du riche émirat pétrolier du Koweït, concerts et réceptions nocturnes sont interdits. Mais les familles savent profiter des nuits pour partager la nourriture après le jeûne. C'est aussi un mois de charité, même si les autorités veillent à ce que les dons ne parviennent pas aux organisations extrémistes.Dubaï, l'émirat aux moeurs occidentalisées, observe les restrictions mais retrouve son rythme la nuit dans les boutiques et sous des tentes festives. Le président émirati, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, a ordonné la libération de 808 prisonniers pour le ramadan.Dans le plus grand pays musulman du monde, en Indonésie, les autorités ont ordonné la fermeture des boîtes de nuit et une réduction des horaires des restaurants sous la pression de lobbies islamiques.Dans le Sud musulman des Philippines, aucune trêve n'est prévue de la part de l'armée qui a lancé une grande opération contre les extrémistes du groupe Abou Sayyaf.

jeudi 6 septembre 2007

Les nouveaux amis de Bush : les "sunnites"

Très intéressant, à lire ici (en anglais), et pas vraiment surprenant...